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Les animaux les plus faciles à observer au Québec

10 animaux emblématiques du Québec à observer en milieu naturel

Tout le monde aime les animaux. Petits et grands, nous sommes subjugués par leur grâce, leur force et la façon dont ils vivent en harmonie avec leur environnement. Ils arrivent à nous faire oublier tous nos soucis en un tour de pattes ! Pas étonnant de s’émouvoir devant ces rencontres imprévues lors de nos sorties en nature.

Si on a souvent l’impression que de croiser la route d’un animal sauvage dans son milieu naturel est une chance extraordinaire, c’est un peu différent quand on étudie leur comportement. Comme nous, ils ont leurs habitudes et en connaître quelques-unes nous permet d’augmenter considérablement de nos chances de les retrouver sur notre chemin.

Mais surtout prends garde ! Les animaux sauvages en milieu naturel demeurent imprévisibles et leur rencontre avec l’humain comporte son lot de risques et d’inconvénients et ce tant pour l’animal que l’humain. Il faut donc que tu sois prêt à accepter de les observer de loin et de façon très succincte afin de perturber le moins possible leurs habitudes.

Quelques trucs d’intérêt général

En règle générale, les animaux sont plus actifs à l’aube et en fin de journée. Ils sont aussi très sensibles aux odeurs et aux bruits produits par les humains. Il faut donc s’assurer d’un minimum de discrétion dans tes déplacements, car leur premier réflexe sera toujours de s’éloigner de l’humain quand ils en sentent la présence.

Le printemps est une période de stress intense pour la reproduction de nombreux animaux et il est préférable de ne pas trop s’en approcher pendant cette période sensible de leur développement.

Il faut aussi éviter à tout prix de les appâter avec de la nourriture, car une alimentation non appropriée à leur système digestif peut mener à de graves complications pour leur santé et même compromettre l’équilibre de l’écosystème dans lequel ils évoluent.  Le fait d’intégrer un élément de facilité à leur routine alimentaire,  peut aussi corrompre les réflexes instinctifs qui ont assurés leur survie pendant des millions d’années.

Une bonne paire de jumelles, ou encore un appareil photo muni d’un zoom, sont les meilleurs outils pour bonifier l’expérience de tout observateur en herbe.

Les marques sur les arbres, les pistes et les traces d’excréments sont aussi des signes de la présence d’un animal. Quand à la façon de savoir lire ces signes correctement, cela demande une expérience et des connaissances que très peu d’entre nous avons aujourd’hui.

C’est pourquoi la façon la plus simple et sécuritaire d’observer les animaux est de profiter des services d’un naturaliste ou d’un guide qui connait la faune et la flore du territoire que l’on veut explorer. De plus en plus de parcs nationaux développent des programmes pour permettre au grand public d’avoir accès à ce spectacle grandeur nature de façon responsable. Dans le texte qui suit, je te présente 10 animaux emblématiques du Québec ainsi quelques trucs pour augmenter tes chances de pouvoir les observer dans leur milieu naturel.

1.       Le castor

Animal symbolique en raison de son importance dans le développement de notre pays, le castor a une bien plus grande valeur que la pièce de 5 cents qu’il représente. Avant tout reconnu pour ces talents d’ingénierie, il arrive à abattre dans une année plus de 200 arbres avec ses « palettes », pas besoin de te dire qu'il n'est pas complexé de l'exubérance de sa dentition ! Sa vie est liée aux impressionnantes constructions qu’il met en place pour stabiliser son milieu de vie. Il joue un rôle majeur dans l’équilibre des milieux humides.

Les signes de la présence des castors

Un des aspects qui rend le castor plus accessible pour l’observation directe provient du fait que ses constructions sont facilement repérables dans la nature. Situé la plupart du temps près d’un cours d’eau, ces structures (hutte et barrage) peuvent autant se retrouver en pleine forêt que près d’un champ.

Comme le castor demeure dans sa hutte pendant la journée, il sera plus facilement observable le matin où le soir. Tu seras aussi attentif au signal d’alarme qu’il peut émettre avec sa queue plate et écaillée sur la surface de  l’eau pour avertir ses congénères d’un danger… et souvent ce danger est la présence des humains !

Où l’observer ?

Plusieurs parcs nationaux organisent des activités d’observation guidées pour découvrir les habitudes de notre plus grand rongeur dans son habitat naturel; c’est le cas des parcs suivants : Jacques-Cartier, Aiguebelle,  Pointe-Taillon, Oka, Plaisance, ainsi que la réserve faunique de la Mauricie.

Quelques hôtels offrent aussi des programmes d’observation, tu en trouveras au Domaine Valga (Rimouski), au Domaine du Pic Bois (Mont-Laurier), à  l’Auberge du Ravage (Saguenay) et à l’Hôtel Sacacomie (Mauricie).

Parc ou hôtel, les horaires peuvent varier et les places sont souvent limitées dans ce genre d’activités. Prière de t’informer des horaires et réserver sa place avant de s’y rendre.

On peut aussi observer

Dans le même environnement que le castor, tu auras aussi  la chance de voir :  la loutre, le vison d’Amérique, le rat musqué et une grande variété d’oiseaux aquatiques, comme le canard ou le grand héron.

2.       Le caribou

Le caribou est un animal fascinant qui est à l’origine de la survie et l’expansion de nos ancêtres autochtones sur les territoires nordiques. Il existe plusieurs espèces de caribous et certaines sont plus nomades que d’autres. Certains troupeaux peuvent parcourir plus de 6000 km pour trouver dans leur toundra natale leur nourriture de subsistance, mais aussi pour fuir les nuages d’insectes volants qui les assaillent.

La capacité du caribou à trouver sa nourriture en grattant le sol gelé avec ses sabots lui a permis de survivre en grand nombre pendant des milliers dans un des écosystèmes les plus hostiles de la planète. S’il reste plusieurs millions d’individus sur notre territoire, sa population est toutefois en déclin en raison des changements subits survenus dans son environnement.

Même s’il s’agit d’un animal grégaire qui vit en hordes constituées de plusieurs milliers d’individus, il est difficile d’observer ce cervidé sur le territoire québécois en raison de la nordicité et l’étendue de son habitat.

Les signes de la présence des caribous

Comme, ils se déplacent en groupe, on peut voir la trace de leurs sabots et on peut les entendre d’assez loin. Leur nourriture étant principalement composée de lichens qui poussent dans la taïga et la toundra, ils ne peuvent pas vraiment se cacher puisque la forêt dans ces régions est soit : très clairsemée, soit inexistante.

Où l’observer ?

C’est la Baie-James et le Nunavut qui  abritent la plus grande partie de la population de caribous présente au Québec.

Mais ne sois pas trop déçu ! Si je te parle de cet animal dans cette chronique, c’est qu’il existe un  moyen de l’observer en milieu naturel sans avoir à ré hypothéquer ta maison pour payer ton voyage !

En effet, dans le parc national de la Gaspésie, quelques dizaines de caribous batifolent avec ses cousins les orignaux et les cerfs. Ils peuvent être observés à partir du sommet des monts Logan et Albert.

Fait complètement inusité,  dans la région de Charlevoix, précisément dans le Parc des Grands Jardins, environ 80 individus se déplacent en groupe pour se régaler des lichens de la taïga subarctique qui s'y trouve. Si tu demandes comment ces caribous ont atterris là, je te rassurerai d’emblée sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une invasion programmée des animaux du nord, mais plutôt une mesure soigneusement planifiée par les humains qui les ont ramenés par avion du grand nord pour prévenir leur extinction.

On peut aussi observer

Sur son territoire natal, le caribou côtoie l’ours polaire, le renard roux et le renard arctique, le lièvre arctique, le faucon pèlerin, la bernache, le harfang des neiges, le loup, le cerf de Virginie et l’orignal.

3.       L’ours noir

En raison de sa masse imposante et de la force qu’il peut déployer, l’ours noir est un animal impressionnant qu’il est difficile d’ignorer. Maître de nos forêts québécoises, il est par contre très discret et préférera les contrées reculées où les forêts sont denses.

Comme il hiverne d’octobre à avril, on ne peut l’observer que pendant l’été où il passera la majorité de son temps à s’alimenter pour récupérer la masse perdue pendant l’hiver.

Les signes de la présence de l’ours

Les empreintes laissées par les larges pattes de l’ours noirs constituent sa signature la plus caractéristique, car il est difficile de la confondre avec celles d’un autre animal. On peut parfois les observer aux abords des sentiers dans les sols boueux ou argileux. On peut aussi détailler l’écorce des arbres où l’ours noirs donne de la griffe pour marquer son territoire.

La présence de ses selles ou de poils noirs sur l’écorce des arbres où il se gratte parfois le dos sont aussi des marques distinctives de son passage.

Si tu peux observer l’ours noir un peu partout au Québec, sache qu’il est habituellement actif entre 17h et 5h dans les régions éloignées, car pour éviter la présence des humains, il devient de plus en plus nocturne en périphérie des milieux urbains.

Où l’observer ?

Les règles concernant l’observation de cet animal puissant sont rigoureusement encadrées.  On peut participer à une excursion d’observation de l’ours noir à partir de points d’observations sécuritaires dans la réserve faunique de Laurentides (entre Québec et Saguenay) et quelques pourvoiries au Québec (Chalet Diane 2000, Pourvoirie 3B et Pourvoirie Fern en Abitibi).

On peut aussi observer

Dans le même environnement que l’ours noir, tu auras peut être la chance de tomber sur : le loup, le lynx, le renard, le cerf de Virginie, l’Orignal ou le lièvre.

4.       L’orignal

L’orignal est le plus grand des cervidés, mais aussi l’animal le plus imposant à peupler l’Amérique. Malgré  l’énorme panache du mâle et sa stature massive, ce grand cervidé arrive à se déplacer de façon aussi légère et discrète qu’un félin et ce, dans n’importe quel type de terrains. Comme il ne craint pas le froid, on le retrouve sur presque toute l’étendue de notre territoire québécois, et ce même au nord de la Baie James !

Un orignal adulte peut peser jusqu’à 600 kg et pour maintenir cette masse, il doit consommer jusqu’à 30 kg de matières végétales par jour. Friand de feuillages et arbrisseaux divers, il affectionne aussi les plantes aquatiques qui poussent dans les lacs et les étendues d’eau.

Les signes de la présence de l’orignal

Excellent nageur, il se tient l’été dans les masses d’eau stagnantes et les lacs pour se rafraîchir, se sustenter des plantes aquatiques et fuir les moustiques. Il peut même plonger jusqu’à 5 mètres de profondeur pour atteindre certaines plantes aquatiques. En saison de rut, on peut entendre le cri du mâle sur des kilomètres de distance et l’observer plus facilement, car les ceux-ci, sous l’emprise du puissant instinct d ereproduction,  prennent plus de risques pendant cette période.

Où l’observer ?

Pour faciliter l’observation de l’orignal, La Sepaq organise des safaris, dans le parc national de la Jacques-Cartier et dans la réserve faunique de Matane. En plus de posséder plusieurs tours d’observations, cette dernière peut se targuer de détenir la plus grande concentration d’orignal au Québec.

On peut aussi observer

Comme le territoire de l’orignal est très vaste, on peut croiser presque que toute la faune québécoise dans son habitat. Voici quelques exemples d’espèces que l’on peut apercevoir en se lançant sur sa piste : le loup, le grand héron,  le cerf de Virginie, l’ours noir, le castor, le porc-épique, le renard, et le dindon sauvage.

5.       La Baleine

La baleine est un mammifère qui compte plusieurs espèces possédant des tailles et des caractéristiques variées. Les plus grandes peuvent mesurer jusqu’à 30 mètres de longs et peser jusqu’à 150 tonnes ! Celles-ci disposent d’une langue qui peut peser jusqu’à deux tonnes et d’autres des dents gigantesques que l’on appelle fanons.

Pas besoin de te dire que, même s’il s’agit d’un animal qui se nourrit principalement de plante, je suis pas mal certain que ce n'est une bonne idée de t’en approcher pour avoir un petit bisou.

Les baleines peuvent retenir leur souffle pendant plus d'une heure, mais doivent remonter à la surface pour reprendre de l'oxygène et expulser l'air vicié par un trou situé sur le dessus de leur tête. Ces jets d'air, d'une force prodigieuse, propulse l'eau verticalement sous forme de colonnes qu'on peut apercevoir de loin.

Mais ce sont les sauts hors de l'eau que réalisent les baleines à bosse, les rorquals et les cachalots qui demeurent les plus spectaculaires. Voir un animal de 20 tonnes faire des cabrioles juste à côté de ton kayak peut te donner une idée de ce que peut ressentir une fourmi qui essaie de nager quand tu fais des bombes dans ta piscine !

Le Québec est mondialement reconnu pour la richesse exceptionnelle de son habitat marin. On peut y observer jusqu’à 13 espèces de cétacés comprenant le plus grand mammifère du monde (la baleine bleue), ainsi que le rorqual commun, la baleine à bosse et l’irrésistible petite baleine arctique communément appelée béluga.

Les signes de la présence des baleines

Seul le béluga peut résister aux eaux froides de la période hivernale.  Les autres espèces de baleines migrent vers le fleuve entre mai et septembre pour se nourrir du plancton et du krill de surface dont elles raffolent. Les meilleurs points d’observation sont les estuaires ou les baies du fleuve St-Laurent.

Où les observer

L’endroit de prédilection demeure Tadoussac où les eaux du fleuve sont si profondes qu’on peut, à certains endroits, les apercevoir du rivage !

D’autres sites exceptionnels sont aussi présents à Rivière-du-loup, aux Bergeronnes, aux Escoumins, à Baie-Ste-Catherine, puis en Gaspésie;  à Gaspé et à Percé.

Tu as également la possibilité de les observer à bord d'embarcations de toutes dimensions; catamaran, zodiac, kayak,  chacune comprenant ses avantages et ses inconvénients.  Renseigne-toi avant de choisir l’excursion qui convient le mieux au degré de stress que tu peux tolérer.

On peut aussi observer

Phoques, dauphin à flanc blanc, tortues marines ainsi qu’une grande variété d’oiseaux nicheurs dont le fou de bassan et le cormoran.

6.       La bernache du Canada

La bernache du Canada, communément appelée outarde,  est un oiseau à la fois familier et fascinant qui a une dimension imposante qui peut atteindre 90 cm. Le caquètement des bernaches en vol, de même que leur célèbre formation en "V" sont d'incontournables signes du retour du beau temps. On ne peut que sourire au passage de ces grands volatiles gracieux qui nous rappellent la force inéluctable des cycles de la nature.

C'est qu'elles en parcourent du chemin ces bêtes à plumes, parfois jusqu'à 1000 km en une seule journée !  L'étendue de leur habitat est si vaste, qu'elles feraient à coup sûr, les meilleurs guides touristiques pour venter toute la beauté et la variété des écosystèmes de l'Amérique du Nord.

Les Bernaches passent l'hiver entre le sud du Canada et le centre du Mexique et reviennent à leur lieu de naissance qui s'étend jusqu'au nord de la Baie d'Hudson pour élever leur petits qui mettent deux mois à atteindre leur taille adulte.

Les signes de la présence des bernaches

Les bernaches vont se regrouper près des grands plans d'eau en avril et en mai, et par la suite se disperser un peu partout dans le Québec, surtout près des champs et des plans d'eau. La bernache trouve autant sa nourriture dans l'eau où elle se nourrit des plantes aquatiques  que dans les champs ou elle se nourrit de plantes, de grains, de fleurs, de racines et de baies.

Les bernaches subissent une période de mue pour refaire leur plumage. Pendant cette période de 4 à 5 semaines, elles ne peuvent pas voler et sont donc plus vulnérables aux attaques de prédateurs comme le renard et le coyote. De plus en plus de bernaches s'accommodent des champs et même des espaces urbains (comme les terrains de golf) à proximité des étendues d'eau où il y a moins de prédateurs naturels.

Où observer la Bernache

Au printemps, le retour de plusieurs bandes d'oiseaux migrateurs fait rejaillir l'instinct « voyeur » de beaucoup d'ornithologues en herbe. Pour se reposer de leur épopée migratoire,  les bernaches se réunissent avec d'autres espèces d'oiseaux migrateurs sur les berges de plusieurs grands plans d'eau du Québec. Le fleuve St-Laurent à lui seul offre des milliers de points d'observations.

Plus précisément, on peut les observer près du Lac St-Pierre, aux abords de la route 132. Un des meilleurs sites eau au  Centre du Québec se situe à Baie-du-Febvre où il y a plusieurs sentiers et tours d'observations.

Le Parc national de Plaisance en Outaouais est un incontournable printanier, pas seulement pour les oiseaux, mais aussi pour les humains pour qui on organise des virées ornithologiques avec des guides qualifiés.

On peut aussi observer

Les oies blanches, canards, et le grand héron.

7.       Le loup

Malgré la férocité qu'on lui confère dans l'imaginaire populaire, le loup est un animal nocturne qui préfère les endroits reculés en forêt où il sera à l'abri de l'homme, son unique prédateur.

On le retrouve habituellement où il peut trouver du gibier (cerf, orignal, caribou), c'est à dire, loin des villes sur presque tout le territoire québécois. C'est un animal social dont la structure hiérarchique s'apparente beaucoup à la nôtre. Le loup vit habituellement en bande de 8 à 10 individus et s'adapte très bien à la rigueur de nos hivers.

S'il est si présent dans la culture populaire, c'est que l'aura de mystère qui l'entoure et sa propension à attaquer le bétail, fait en sorte que l'homme le craint et le chasse depuis la nuit des temps. C'est d'ailleurs de cette façon qu'il a presque disparu du sud du pays où il était jadis omniprésent.

Les signes de la présence des loups

Le loup et un animal discret qui possède un vaste de territoire (pouvant aller jusqu'à 1770 km2 pour une seule bande), qu'il patrouille sans relâche à la recherche de gibier. Avec son odorat bionique, il peut sentir la présence d'une proie potentielle (ainsi que celle de l'homme) jusqu'à 2 km de distance ! Tu comprends maintenant pourquoi, il n'est pas facile à observer dans son habitat naturel !

Par contre, son cri est d'une intensité telle que sa présence est palpable jusqu'à dix kilomètres à la ronde.

S'il est possible de suivre leurs traces dans la neige l'hiver, on peut aussi remarquer des signes de leur présence par les vestiges des carcasses de gros animaux et des crottins qu'ils peuvent laisser derrière eux.

Où observer le loup

Au Québec, la population de loups est estimée à 7000 individus répartis sur plus de 1 millions de kilomètres carrés. Autant chercher une puce dans la fourrure d’une meute !

Mais rassure-toi, il est possible d'observer des loups au Québec sans avoir à enfiler un capuchon rouge et porter un panier de galettes pour l'appâter.

Plusieurs parcs nationaux proposent « L'appel aux loups » qui se veut une introduction à la communication et l'observation de cet animal dans son milieu de vie sauvage. Le parc du Mont Tremblant dans les Laurentides, le parc d'Aiglebelle en Abitibi, le Bioparc en Gaspésie ainsi que le Parc Mahikan au nord du Lac St-Jean sont des exemples d'endroits où tu pourras prendre part à cette aventure magique.

Certains sites vous offrent même la possibilité de dormir parmi la meute ! Poules-mouillées s'abstenir !

On peut aussi observer

Dans l'habitat du loup, il n'est pas rare de voir le renard, le cerf, l’orignal, le lynx, la gélinotte huppée et l’ours noir.

8.       Le Renard

Le renard est un petit canidé agile et astucieux qui s'est très bien adapté aux changements provoqués par l'homme. Souvent considéré comme un filou par les fermiers qui leurs concédaient des poules, ils sont aujourd'hui appréciés pour leur contribution à la disparition d'espèces nuisibles aux récoltes, comme les petits rongeurs et certains insectes.

Il existe plusieurs espèces de renards sur le territoire québécois et on le trouve dans à peu près tous les écosystèmes de l'Amérique du Nord.  Il sera autant à l'aise dans la forêt dense que dans les prairies ou les milieux humides où il trouvera; campagnols, petits oiseaux, lièvres, plantes, insectes et baies sauvages qui composent son alimentation.

Les signes de la présence du renard

Animal principalement nocturne, on peut parfois l'observer durant la journée, surtout en fin d'après-midi ou en soirée. En forêt, ses traces pourraient s'apparenter à celles d'un petit chien, (comme une Shethlan miniature par exemple). Il est plus facile à pister l'hiver où on peut aussi croiser sa route près des sentiers de lièvres beaucoup plus faciles à repérer.

Il est difficile d'organiser des activités d'observation pour les renards, tout simplement parce qu'ils sont particulièrement rusés et imprévisibles.

Toutefois, même s'il est maître du camouflage, le renard est aussi curieux et peu parfois s'approcher de toi si tu ne fais pas trop de bruit où de mouvements brusques. Il est par contre très rapide et s'enfuira au moindre signe de menace. Tous ses sens sont très aiguisés et malgré sa nonchalance apparente, il est toujours à l'affût de ce qui se passe sur son territoire d'environ 8 km 2 par individu.

On peut aussi deviner sa présence par l'odeur de son urine (qui rappelle celle de la moufette) qui lui permet de marquer son territoire. L’hiver, on peut aussi remarquer les traces de plongeons qu'il peut laisser dans la neige pour capturer les petits rongeurs qu'il entend sous sa surface. Spectaculaire !

Où observer le renard

La question avec le renard serait de plutôt savoir comment l'observer, car il se retrouve à peu près partout, même dans les milieux urbains et périurbains ou les campagnols, les  lièvres, les marmottes et les moufettes constituent une nourriture toujours disponible et où il a moins de compétition et de prédateurs.

En milieu sauvage, leur rencontre sera plutôt hasardeuse en raison de la superficie du territoire et du camouflage que leur offre le couvert végétal. Mais on peut parfois les croiser aux abords des routes et des sentiers qu'ils utilisent pour se déplacer, car ceux-ci couvrent quotidiennement de longues distances pour trouver leur nourriture.

Si tu tiens absolument à pouvoir observer ce qui se rapproche le plus d’un renard en milieu sauvage, je t’encourage à visiter le Parc Omega en Ouatais où tu auras la chance de pouvoir en observer en semi-liberté : https://www.parcomega.ca/

On peut aussi observer

Dans l’environnement du renard, on ne peut passer sous silence la présence du campagnol, du  lièvre, de la gélinotte huppé, du dindon sauvage, de la marmotte, de la loutre, du vison d’Amérique, du Grand-Duc, du raton laveur et du porc-épic.

9.       Le Harfang des neiges

Le Harfang des neiges est un oiseau originaire de la toundra arctique. Emblème aviaire du Québec, il témoigne d’une force d’adaptation et d’une résilience peut commune. Le plumage du mâle est plus blanc que celui de la femelle, mais tous deux arborent un ramage qui se fond très bien à leur milieu de vie enneigé. Même en période de fonte, il préférera comme piste d’atterrissage les banquises survivantes qui lui fournissent le meilleur des camouflages.

Le secret de son adaptation au froid réside dans son duvet qui lui permet de maintenir une température corporelle stable même sous des températures environnant les 50 degrés sous zéro. Pas étonnant qu’il recherche la fraîcheur.

Pouvoir observer en vol cet animal gracieux et silencieux dont les ailes déployées peuvent atteindre 1.5 mètres d’envergure est quelques chose de tout à fait unique.

Signes de la présence du harfang

Si son habitat de naissance est subarctique, on peut l’observer lors de sa migration vers le sud en hiver. Il lui arrive de descendre au sol pour se mettre à l’abri du vent ou nidifier. Il n’hésitera pas à piquer sur toi, s’il croit que ta présence est une menace pour sa progéniture.

S’il peut capturer des oiseaux en vol, son alimentation est presqu’exclusivement composée de petits rongeurs. Pour cette raison,  il se tient près des champs et des près où il perche sur des promontoires pour pouvoir  repérer de loin une proie sur le contraste de la neige. Il s’aventure rarement en forêt.  On peut apercevoir le harfang en chasse tant le jour que la nuit.

Comme ses cousins hiboux, le harfang ingurgite la totalité de sa proie et régurgite un genre de bouillie qui donne un indice de l’emplacement de ses lieux préférés.

Où observer le harfang des neiges

Principalement dans les milieux agricoles, en bordure des champs on il peut trouver quantité de petits rongeurs. Pour une activité plus encadrée, contacte l’organisme Détour Nature qui organise des expéditions avec des guides expérimentés: https://www.detournature.com/excursions/900?reload=1

On peut aussi observer

Dans le même environnement que le harfang des neiges, tu pourras voir, le lièvre, le lemming, le renard, le campagnol, la souris à pattes blanches ainsi que la bernache.

10.    Le lynx

Le lynx est possiblement l’animal le plus discret de cette liste. Environ deux fois plus gros qu’un chat domestique, il a des petits poils hérissés sur le sommet de ses oreilles (aigrettes) et une queue plus courte que le minou qui crèche chez toi. C’est un animal nocturne et discret, une observation directe est considérée comme exceptionnelle. C’est d’ailleurs ce qui en fait un des rencontres les plus fascinantes en milieu naturel.

Puissant, le lynx peut rattraper un lièvre à la course et parvient à faire des bonds de 7 mètres de long quand cela est nécessaire. S’il peut parcourir un territoire de plus de 20 km dans sa journée, le lynx à la poursuite d’une proie n’a cependant pas une grande endurance.

Signes de la présence du lynx

Très habile dans la neige en raison de la largeur de ses pattes, il emprunte souvent les mêmes sentiers, il est donc plus facile de suivre sa trace l’hiver. Très dépendant de la population de lièvres (il en capture jusqu’à 200 en une année !) qui constitue sa principale source de nourriture, il est présent dans les sous-bois où il peut facilement se camoufler. Les pistes de lièvres peuvent donner un indice de la présence potentielle du lynx et son registre vocal,  à mi-chemin entre celui de Mémine et Fido peut aussi t’indiquer qu’il est tout près, surtout en période de rut (mars-avril), où il donne l’impression de vouloir être repêché à La Voix.

Le cri d’alerte donné par les geais bleus est aussi un indice de la présence d’un prédateur. Un grognement similaire à celui du loup peut s’avérer être celui d’un lynx.

En automne, les femelles sortent avec leurs chatons pour les initier à la chasse. C’est à ce moment où on a plus de chances de croiser leur route.

Comme la plupart des félins, le lynx est un animal territorial qui marque son territoire avec son urine et ses excréments qu’ils disposent soigneusement à intervalles régulier. À défaut d’avoir des sofas dans la forêt, il utilise l’écorce des arbres pour se faire les griffes.

Où observer le lynx

Partout dans la forêt boréale, on peut observer des indices de la présence du lynx. Certains mouvements de population font en sorte qu’il est parfois possible de les retrouver près des champs bordés de boisés, ce qui peut faciliter leur observation dans certains milieux ruraux éloignés.

Le zooécomuseum situé à Ste-Anne-de-Bellevue, ouvert à l’année est un endroit où tu peux observer le lynx dans un environnement qui se rapproche un peu de son habitat naturel : https://zooecomuseum.ca/fr/lynx-du-canada/.

On peut aussi observer

Voisins du lynx, tu as des chances de croiser sur ta route;  le tétras, l’écureuil, la souris, le lièvre et le renard.

Animal à observer Meilleur moment Meilleurs endroits
Castor Avril Parc de la Jacques-Cartier (Québec), Aiguebelle (Abitibi),  Pointe-Taillon (Saguenay), Oka (Laurentides) , Plaisance (Outaouais)
Ours noir Avril à Octobre Au domaine de l’ours noir (Baie-Comeau); Réserve Faunique des Laurentides          (Saguenay)
Caribou Septembre et octobre Parc des Grands Jardins, (Gaspésie) et partout dans le nord du Québec
Orignal Mai et septembre Réserve faunique de Matane, parc de la Jacques Cartier (Québec)
Baleine Mai à septembre Tadoussac, Rivière-du-Loup, Bergeronnes, Escoumins
Bernaches avril-mai Baie-du-Febvre, Parc national de plaisance (outaouais)
Loup juin à octobre Parc du Mont Tremblant, Parc Mahikan, Bioparc (Gaspésie)
Renard Avril-mai En bordure des champs où vivent les petits rongeurs. En semi-liberté au parc Omega (Outaouais)
Le Harfang des neiges Février En bordure des champs où vivent les petits rongeurs, Excursions organisées par Détour nature.
Lynx Septembre à mars Sous-bois, à proximité des empreintes et défécations de lièvres, zooécomuseum, (Ste-Anne-de-Bellevue)

Sources :

https://www.authentikcanada.com/blog/ou-quand-et-comment-observer-les-animaux-du-quebec

https://www.quebecmaritime.ca/circuits-et-sejours/observation-de-la-faune

https://www.jeparsaucanada.com/observer-animaux-canada/

http://infinimentcanada.voyagevoyage.ca/comment-voir-les-animaux-les-plus-mignons-du-canada/

https://voyageforum.com/discussion/voir-castors-quebec-d1224245/

https://www.authentikcanada.com/pourvoirie-domaine-ours-noir-baie-comeau

http://www.ontarioparks.com/parcsblog/avril-est-la-periode-ideale-pour-observer-les-castors-dans-le-parc-algonquin/

http://www.hww.ca/fr/faune/mammiferes

https://www.parcomega.ca/

https://www.detournature.com/excursions/900?reload=1