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12 fausses techniques de survie qui pourrait te coûter la vie

Tu sais que tu écoutes trop la TV ?

Tes héros d’enfance connaissaient pleins de trucs supers cools pour se tirer du pétrin et comme tout le monde, cette vision biaisée de la réalité a eu une forte impression sur ta façon de voir la vie.

Maintenant adulte tu sais que ton meilleur truc pour t’éviter des problèmes en nature est  de te préparer adéquatement. Mais tu sais aussi que la nature est impitoyable. Si tu as déjà vécu une situation d’urgence en forêt, tu sais que la vie est fragile.

Parce qu’il existe encore des fausses croyances qui ont la vie dure (et oui, tes héros d’enfance pourraient être à l’origine de ta mort si tu ne restes pas vigilent !) et qu’une seule mauvaise décision peut faire la différente entre la vie et la mort, j’ai décidé de faire le point sur quelques « fausses techniques de survie » parmi les plus populaires.

1.  La première chose à faire quand on est perdu est de chercher à manger

En transformant la graisse en nourriture, le corps peut survivre plusieurs semaines sans manger. Mettre ta priorité sur la recherche de nourriture risque donc de te faire perdre de précieuses ressources que tu pourrais déployer plus efficacement pour te sortir de ce faux pas.

Trouver un abri, une façon te de garder au chaud, trouver de l’eau potable,  ou une façon de signaler ta position devraient constituer tes premiers réflexes de survie.  Oui la bouffe, ça aide à rester alerte, mais crois-moi sur parole, quand tu auras vraiment faim, il est facile de trouver des sources de nourriture comestibles.

2.  Ce que mange un animal est aussi bon pour l’homme

La biologie de tous les êtres vivants est très diversifiée. Le système digestif des animaux a évolué en harmonie avec leur environnement, tandis que l’Homme qui débarque dans le bois des milliers d’années après en être sorti n’est pas adapté à plusieurs réalités de la forêt.

Certaines racines, champignons, fruits ou feuillage que les animaux mangent peuvent contenir des toxines que le corps humains ne peut digérer, tout comme certains aliments que l’Homme mange sont mortels pour les animaux.  Il est donc important d’être certain qu’une plante est  comestible avant de l’ingérer.  Ce que les animaux mangent, il est loin d’être certain que l’humain peut aussi le manger. C’est particulièrement vrai pour tout ce qui est végétal.

Toutefois, il n’existe presqu’aucun risque à manger des insectes et des animaux. Pour les premiers, ce n’est pas d’en trouver qui pose problème, mais de passer par-dessus ton aversion. En ce qui concerne les animaux, le défi consiste à les piéger et les apprêter, mais tout cela s’apprend. Et connaître les technique de chasse et la trappe fait toujours partie des cours de survie avancés qui peuvent être utiles de suivre si tu es du type aventureux.

3.  S’abriter dans une grotte

Bien qu’une enclave entre les rochers ou une caverne peu profonde peuvent s’avérer des abris temporaires qui te préserveront du vent et de la pluie, il existe en réalité plus de dangers potentiels dans une grotte que de bénéfices réels d’y élire domicile pour une période prolongée.

Il faut savoir que plusieurs animaux sauvages utilisent les grottes comme habitat naturel et les locataires habituels des grottes ne sont en général pas trop sympathiques (on parle ici d’ours, de serpents, de chauves-souris, de fourmis et de rongeurs). Si tu penses fuir les animaux en t’enfonçant dans la grotte, c’est encore une plus mauvaise idée, car tu risques de t’y perdre. En cas de fortes pluies, certaines grottes se remplissent d’eau et tu risques d’y rester piégé.

De plus, les grottes constituent des milieux humides où il est difficile d’allumer un feu et de rester au chaud. En hiver, il est plus facile d’utiliser la neige pour se creuser un abri et le reste de l’année il est plus sage d’utiliser des branchages pour se construire un abri.

4.  Utiliser la mousse qui pousse sur les arbres et les roches pour trouver le nord

Mauvaise idée. La mousse cherche l’ombre et l’humidité et ce n’est pas seulement au nord qu’elle pousse. Elle peut se retrouver sur n’importe qu’elle face d’un arbre ou d’une roche, car l’endroit où elle pousse dépend d’une quantité d’autres facteurs comme la température, l’altitude, les conditions de vents etc.

La meilleure façon de t’orienter sans boussole ou GPS le jour est d’utiliser la position du Soleil. À ce sujet, la méthode du bâton est assez simple à réaliser :

-          Trouve un endroit dégagé et plante un bâton dans le sol (le plus droit possible);

-          À la pointe de l’ombre, place une marque (une pierre ou un bout de bois);

-          Attends 15 minutes et marque le nouvel emplacement où l’ombre s’est déplacée;

-          En traçant une ligne entre tes deux marques, tu obtiens la direction  Est-Ouest (en te mettant dos au soleil, tu sais que l’Est est à droite) :

-          Trace une ligne perpendiculaire pour avoir la direction Nord-Sud.

La nuit, la méthode la plus fiable est de repérer l’étoile polaire qui est en fait la dernière étoile du manche de la petite casserole (la Petite Ourse). Pour repérer cette constellation, il est plus facile de trouver d’abord la Grande Ourse (la grande casserole) et de calculer à partir de la distance séparant les 2 étoiles de l’extrémité de la cuve,  5 fois cette distance dans le même axe.

5.  L’eau claire qui circule dans un milieu naturel loin des centres urbains est bonne à boire

Malheureusement, c’était possiblement encore le cas il y a quelques décennies à peine, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. La source de contaminants est multiple (engrais, fertilisants employés dans l’agriculture, eaux usées, pluies acides) et même dans les régions très, très reculées, ceux-ci trouvent leur chemin jusqu’à la nappe phréatique,  parce que l’eau circule dans un cycle infini et qu’elle peut voyager sur des milliers de kilomètres avant de tomber sous forme de pluis ou de neige.

Évidemment, l’eau claire provenant d’un ruisseau de montagne a possiblement moins de contaminants que celle d’un lac ou d’un étendu d’eau stagnante, mais tu ne sais pas ce qu’il peut y avoir en amont (comme un animal qui a choisi ton ruisseau pour son dernier repos).

La meilleure façon de t’assurer que l’eau que tu bois ne va ne pas te filler la chiasse est de la traiter avant de la boire. Tu peux le faire avec de la Pristine, une lampe UV (oui il existe des lampes faites pour ça) ou un filtre à eau.

En situation de survie, l’eau de rosée est possiblement ta meilleure option. Elle peut être récoltée en attachant un vêtement à tes mollets et en marchant dans les herbes longues au lever du jour. En tordant le vêtement, tu en récolteras quelques précieuses gouttes.

L’eau mouvante est toujours plus sûre que l’eau stagnante. Comme l’eau de pluie qui peut être récoltée de différentes façons, il est préférable de la faire bouillir avant de la consommer.

6.  Manger de la neige pour se réhydrater

L’eau sous forme de neige contient neuf fois plus d’air que d’eau. En manger sous sa forme solide (surtout en grandes quantités),  demande au corps plus d’énergie pour préserver les fonctions vitales, ce qui perturbe le débit sanguin et dérègle la tension artérielle. Cela risque de  causer des crampes ou des diarrhées aiguës.

En situation de survie, on préconise de faire fondre la neige (de préférence la faire bouillir pour éliminer les bactéries) et ajouter si possible une pincée de sel, ou autres sources minérales (la neige en est presque totalement dépourvue) si on prévois s’en servir plusieurs jours consécutifs pour s’hydrater.

7.  Boire « l’eau » d’un cactus

Être perdus dans le désert sans eau est possiblement le pire des cauchemars, mais ce n’est pas une raisons pour attenter à ta vie en entaillant un cactus pour boire sa sève !

L’eau que contient un cactus n’est pas « disponible », parce qu’elle est prisonnière de la pulpe, habituellement dure et fibreuse. Quant à la sève contenue certains cactus, même si elle ressemble à du lait, elle ne possède pas les mêmes vertus nourrissantes. Non seulement il te sera impossible de faire un gâteau avec, mais elle peut être très acide et te rendre gravement malade.

Pour récolter de l’eau dans le désert, la rosée demeure ta meilleure option. Pour la récolter, il te faut une surface condensatrice comme une pierre ou un morceau de métal. Il existe aussi des sources d’eau non visibles dans le désert, comme des rivières sous-terraines ou des oasis. Pour les trouver, tu n’as qu’à suivre les oiseaux !

8.  Aspirer le venin d’une  morsure de serpent

Nope ! La bouche humaine est remplie de bactéries susceptibles de contaminer davantage la plaie. De plus, en  essayant d'aspirer le venin avec ta bouche, tu risques davantage de t’empoisonner ou causer des lésions buccales. C’est donc une mauvaise idée d’essayer d’aspirer le venin d’une morsure avec ta bouche.

Les serpents vénéneux peuvent frapper très sournoisement, mais il est possible de prévenir les risques d’être attaqué en observant quelques règles de base.

Avant de te rendre dans un endroit que tu ne connais pas, informe-toi des risques reliés aux vipères. Si le risque est présent, porte des vêtements longs, reste dans les sentiers et évite de t’assoir sur des pierres près du sol. Prend en note le numéro du centre antipoison le plus proche et assure-toi de pouvoir communiquer ta position en tout temps.

Si tu croises un serpent vénéneux, reste calme, ne fais pas de geste brusques et attend qu’il passe sa route.

En cas de morsure, il faut rester calme et éviter tout effort physique (cela accélère la propagation du venin). Surtout, évite de toucher à la plaie (évite de la nettoyer) et applique sur la morsure une compresse pour ralentir la propagation du venin.

Contacte sur le champ le centre antipoison ou le service d’urgence en leur donnant une description de ton assaillant (oui, une photo c’est encore mieux), il existe un contrepoison efficace pour la grande majorité des venins, mais chacun d’entre eux est très spécifique, toute information permettant d’identifier ton assaillant peut donc contribuer à te sauver la vie.

9.  Faire du feu en frottant deux silex

Le silex est une roche sédimentaire très dure qui n’a aucune propriété incandescente. Même si tu es en mesure d’en trouve (ce qui est un exploit en soi) et d’en frotter deux morceaux, cela ne produira aucune étincelle (même si tu forces comme un Homme de Cro-Magnon).

Le silex (ou tout autre roche dure) doit être frappé avec une pierre riche en sulfure de fer, comme la pyrite ou de la marcassite qui vont provoquer des étincelles. Sérieux es-tu vraiment en mesure de reconnaître et trouver ces types de pierres ?

Il est plus facile de produire du feu en frottant deux bouts de bois de même densité, utiliser une loupe ( ou un verre de lunette) ou même attendre que la foudre frappe un arbre à côté de toi pour faire du feu que d’essayer d’en produire en frottant deux roches ensemble.

Et si jamais tu réussis à produire des étincelles, du devras utiliser un amadou (champignon aux propriétés inflammables) des brindilles ou de la ouate pour attiser les flammes.

Définitivement, si tu perds en nature sans rien pour partir un feu, tu n’es vraiment pas sorti du bois !

10.  En cas d’hypothermie, plonger quelqu’un dans l’eau chaude ou lui frotter la peau pour la réchauffer

Plonger une victime d’hypothermie dans l’eau chaude provoquera un second choc thermique et occasionner de graves lésions cutanées. Lui frotter la peau pour tenter de la réchauffer risque d’augmenter les dommages causés par les cristaux gelés dans l’épiderme et nuire au développement de nouvelles cellules, donc à la récupération.

Il faut d’abord reconnaître les premiers signes d’hypothermie avant d’agir. Les signaux  consisteront en un teint grisâtre de la peau, des frissons incontrôlables, des engourdissements aux extrémités, un manque de coordination menant souvent à des maladresses ou même des problèmes d’élocution.

La meilleure façon de traiter l’hypothermie consiste à couper les pertes de chaleurs et favoriser un réchauffement progressif (changer les vêtements s’ils sont mouillés, mettre des couvertures, allumer un feu à proximité, boire de l’eau) afin d’aider le corps à recouvrer lentement et naturellement sa température normale.

Et si tu te poses la question, oui il est préférable de contacter les services d’urgences quand on soupçonne une personne d’être atteinte d’hypothermie.

11.  Faire le mort en cas d’attaque d’ours ou d’animaux sauvages

Pour tout animal sauvage, un animal mort est une source de nourriture potentielle. C’est donc une mauvaise idée de désigner d’entrée de jeu comme le prochain repas. De plus, au sol tu es vulnérable, car il est difficile de te voir venir les attaques et de te défendre.

Il existe des façons très efficaces d’éviter les rencontres avec les ours ou les animaux sauvages. Il s’agit d’abord de faire du bruit dans tes déplacements et d’éviter de transporter de la nourriture qui ne soit pas dans un contenant hermétique.  Si malgré tout, tu croises un animal sauvage, reste calme, parle-lui d’un ton assuré, mais doux, éloigne-toi tranquillement en évitant de lui tourner le dos ou de le regarder fixement dans les yeux.

Un animal qui attaque est soit un animal surpris qui cherche à se défendre, soit un animal qui te perçois comme une proie. Dans les deux cas, tes chances de survie sont supérieures si tu tentes de faire fuir l’animal en l’intimidant qu’en restant passif.

Avant de t’attaquer, l’animal va te jauger. Laisse-lui un peu de temps et d’espace pour qu’il fuie de son propre chef. Si s’attarde ou devient agressif, l’important à ce point est de paraître imposant (en levant les bras dans les airs) et confiant (parle fort, crie, tape des mains, tape des pieds), munie-toi d’une arme (roche, bâton ou autre) et si celui-ci se rue vers toi vise le nez et les yeux !

La seule raison de te lancer au sol est que tu es tétanisé par la peur et que tu ne vois pas d’autres choses à faire. Si tu fais ceci, fais-le au moins de façon active en te recroquevillant en position fœtale (pour protéger les organes vitaux contenus dans ta cage thoracique) et en croisant les mains derrière ton cou (les prédateurs tentent d’atteindre la jugulaire par des morsures au cou).

12.  Tenter d’échapper à une avalanche en courant ou en skiant vers le bas de la pente

Certaines avalanches atteignent 300 km par heure. Inutile de tenter de la semer, tu ne coures, ni ne skies assez vite pour gagner la course.

Cela ne veut pas dire qu’il faut que tu restes comme un imbécile dans le milieu d’une piste ou d’un sentier en espérant sauter par-dessus la marée de neige. En cas d’avalanche ou de signe d’avalanche, il est préconisé de déployer des efforts de fuite vers les côtés de la piste ou du sentier afin de trouver refuge derrière une roche ou un arbre de très grande dimension.

De cette façon, il se formera une poche d’air naturelle entre ton corps et l’obstacle et tu augmenteras ainsi grandement tes chances de survie si tu es enseveli.

Sources :

https://www.ulyces.co/

https://albancambe.com/

http://www.survie-et-survivalisme.com/

http://www.guide-de-survie.com/

https://www.futura-sciences.com/

https://www.altituderando.com/

https://plus.lapresse.ca/

https://www.espace-sciences.org/